Nous avons le plaisir de partager avec vous l'article de :
Louise Curran - Toulouse Business School, Toulouse, France (l.curran@tbs.education.fr) et de Michael Thorpe - Curtin Business School, Perth, Australia (michael.thorpe@cbs.curtin.edu.au)
Article publié dans American Association of Wine Economists
AAWE Working Paper N° 168 Business - Septembre 2014 - ISNN 2166-9112
Lien publié avec l'accord des auteurs.
http://www.wine-economics.org/aawe/wp-content/uploads/2014/09/AAWE_WP168.pdf
Résumé
Ce papier cherche à explorer le développement récent des
investissement des entreprises chinoises dans le secteur viticole en région
Bordelaise et en Australie de l’ouest.
Notre objectif est d’explorer l’envergure du phénomène
qui, bien qu’il soit largement médiatisé dans les deux régions, n’a que peu
mobilisé l’attention du monde universitaire. Etant donné que les chiffres des
flux d’investissements officiels ne donnent que peu d’informations détaillées,
nous avons cherché à analyser ce phénomène par le biais d’entretiens directs
avec les acteurs locaux ainsi que grâce aux chiffres des flux commerciaux.
Nos résultats indiquent que le niveau des investissements
chinois est relativement bas dans les deux cas. Néanmoins, le nombre
d’investissements et la rapidité à laquelle ils ont crus, surtout dans la
région Bordelaise, ont attiré l’attention des médias. Les motivations des
investisseurs dans les deux régions sont : l’espérance de tirer profit de
la croissance du marché domestique du vin ; sécuriser l’origine des
approvisionnements ; le prestige et la diversification du risque. A
Bordeaux, le renom de l’appellation était clairement un avantage, tout comme le
patrimoine historique qui fait souvent parti de l’attractivité des vignobles.
Une autre motivation était de contourner les chaînes d’approvisionnements
traditionnelles du Bordelais en s’assurant la possibilité de livraisons
directes en Chine. En ce qui concerne l’Australie, le renforcement des
relations commerciales existantes était une motivation déterminante, ainsi que
la potentialité d’assurer un droit de résidence dans le pays. Le climat des
investissements est relativement ouverts dans les deux régions et nous avons
noté très peu de barrières aux investissements dans le secteur. Néanmoins, il y
a un risque que de nouveaux obstacles émergent, surtout depuis que les montages
financiers des investisseurs soient suspectés d’être illégaux et non légitimes
dans le vignoble Bordelais. Nous concluons cet article en ouvrant de nouvelles
pistes de recherches dans le futur
Mots clefs : Australie de l’ouest, Bordeaux,
Investissements, Chine, Vins